Category Archives: Conférence

CONFÉRENCE DE FABRICE GRENARD: LE TEMPS DU MARCHE NOIR ET DES RESTRICTIONS

SAMEDI 8 FÉVRIER 2025

14 heures 30

MAISON DES ASSOCIATIONS

PLACE DE L’HÔTEL DE VILLE

VICHY

 

CONFÉRENCE DE FABRICE GRENARD

LE TEMPS DU MARCHE NOIR, DES RESTRICTIONS ET DU RAVITAILLEMENT; 

VIVRE ET SURVIVRE SOUS L’OCCUPATION ALLEMANDE 

FABRICE GRENARD est agrégé d’histoire et directeur scientifique de la Fondation de la Résistance ; il est l’auteur de nombreux ouvrages portant sur la Seconde Guerre mondiale. Parmi ses dernières publications, Maquis noirs et faux maquis (Vendémiaire, 2011), La France sous l’Occupation en 100 questions (en collaboration avec Jean-Pierre Azéma, Tallandier 2016), Une légende du maquis : Georges Guingouin, du mythe à l’histoire (Vendémiaire, 2ième édition 2016), La Traque des Résistants (Tallandier février 2019) ; Les maquisards, Combattre dans la France occupée, Vendémiaire, 2019, Le choix de la Résistance. Histoires d’hommes et de femmes 1940-1944, P.U.F. ; 2021, Ils ont pris le maquis, Tallandier/ Ministère des Armées, 2022, Les années Résistance, Tallandier, 2024. Il a également participé à de nombreux documentaires historiques pour la télévision.

Fabrice Grenard a soutenu en décembre 2004 une thèse de doctorat qu’il avait conduite sous la direction de Jean-Pierre Azéma, et dont une version adaptée intitulée La France du marché noir (1940-1949 a été publiée chez  Payot en 2008.

22 JUIN 2024 CONFÉRENCE DE JEAN-FRANCOIS CHANET: JEAN ZAY, MINISTRE REFORMATEUR

 

 

SAMEDI 22 JUIN 2024

15 heures 30

THÉÂTRE DE CUSSET

CONFÉRENCE

JEAN ZAY, MINISTRE RÉFORMATEUR

JEAN-FRANCOIS CHANET

Professeur Sciences Po Paris

 

En hommage à Jean Zay, assassiné le 20 juin 1944, au lieu-dit Les Malavaux (commune de Molles), le comité en l’honneur des 80 parlementaires du 10 juillet 1940 et des passagers du Massilia, les municipalités de Molles et Cusset, organisent une semaine mémorielle qui comprendra une représentation théâtrale, des conférences, une exposition et une cérémonie qui aura lieu le lundi 24 juin en présence du premier ministre, Mr Gabriel Attal.

Le CIERV apporte sa contribution à cette semaine mémorielle en organisant samedi 22 juin à 15 heures 30, une conférence de Mr Jean-François Chanet,

 Jean Zay, ministre réformateur.

Jean-François Chanet est professeur d’histoire contemporaine à Sciences Po Paris ; il a été recteur de l’Académie de Besançon et vient d’être élu président du comité d’histoire de l’Education Nationale. Il est l’un des meilleurs spécialistes de l’histoire de la IIIe République et s’est particulièrement intéressé au lien entre République, Nation, Ecole, Armée. Plusieurs de ses livres font autorité ; L’Ecole républicaine et les petites patries (Aubier, 1996), Vers l’armée nouvelle : République conservatrice et réforme militaire (Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2006). On lui doit également un essai sur Georges Clemenceau ; dans le chaudron des passions républicaines (Gallimard 2021) et, plus récemment, 1907 Un pacte de suicide au lycée Blaise Pascal (Editions Midi-Pyrénéennes, 2024). Il a également contribué à la publication du tome 12 des Œuvres de Jean Jaurès, Penser dans la mêlée (1907-1910) (Fayard, 2021). 

Nul n’était donc mieux placé que lui pour évoquer le rôle de Jean Zay au ministère de l’Education Nationale et des Beaux-Arts entre 1936 et 1939, les réformes majeures qu’il y initia à partir d’une haute idée de l’Ecole comme creuset de la Nation et fondement de la République.

CONFÉRENCE DE JEAN-FRANÇOIS CHANET « Jean Zay, ministre réformateur »

Dans le cadre des manifestations organisées par le Comité en l’honneur des 80 et des passagers du Massilia,  en mémoire de Jean Zay,

SAMEDI 22 juin 2024 à 15 heures 30

Théâtre de Cusset

Conférence de Jean- François CHANET (Professeur Sciences Po Paris, Membre de l’Institut universitaire de France, Ancien recteur de l’académie de Bourgogne-Franche-Comté)

JEAN ZAY, MINISTRE RÉFORMATEUR

Entrée libre

13 AVRIL 2024 CONFÉRENCE DE Christophe LUCAND « Le vin des nazis ». Comment les caves françaises ont été pillées durant l’Occupation

Christophe LUCAND est agrégé et docteur en histoire. Il est chargé de cours à Sciences po Paris et chercheur associé à la chaire Unesco « Cultures et traditions du vin » de l’Université de Bourgogne. Spécialiste des mondes de la vigne et du vin, il est l’auteur de nombreux ouvrages, comme Les négociants en vins de Bourgogne. De la fin du XIXe siècle à nos jours (Editions Féret, 2011), Le pinard des poilus (Presses Universitaires de Dijon, 2015), et « Le vin et la guerre. Comment les nazis ont fait main basse sur le vignoble français (Armand Colin, 2019).

Dés les premiers jours de l’avancée allemande en territoire français, en mai 1940, l’envahisseur organise un système de captation du vin français. En quelques mois, le IIIe Reich puise avec méthode dans les réserves accumulées par un demi-siècle de surproduction. La rapacité des dirigeants nazis est sans limite en ce domaine comme en d’autres ; les dignitaires du Reich, Goering en tête, l’ambassade allemande à Paris (Abetz) les officiers supérieurs mais également des fonctionnaires du parti nazi organisent ce qu’il faut bien appeler un pillage systématique, une « ruée vers l’or rouge »conduite  par un « service des vins français» et une cohorte de Weinfûrher. Ce pillage ne peut se faire que grâce à la complicité intéressée d’acteurs du monde viticole français, propriétaires, négociants, notabilités tels « Monseigneur » Mayol de Lupé ou Marie Charles Jean Melchior de Polignac, le tout Paris de la collaboration et quelques trafiquants interlopes.

Plusieurs dizaines de millions d’hectolitres, tel fut le butin prélevé pendant quatre ans au profit du parti hitlérien, de ses dirigeants, de l’armée allemande. Le livre de Christophe Lucand met l’accent sur un aspect de l’occupation rarement abordé, selon l’auteur encore en grande partie tabou, un « drame irréparable qui sauva la vigne et le vin français de la dévastation au prix fort du déshonneur ».

CONFERENCE DE Christophe LUCAND « Le vin des nazis ». Comment les caves françaises ont été pillées durant l’Occupation

SAMEDI 13 AVRIL 2024

14 heures 45

CENTRE CULTUREL DE VICHY

Conférence de Christophe LUCAND

« LE VIN DES NAZIS »

Comment les caves françaises ont été pillées durant l’Occupation

Christophe LUCAND est agrégé et docteur en histoire. Il est chargé de cours à Sciences po Paris et chercheur associé à la chaire Unesco « Cultures et traditions du vin » de l’Université de Bourgogne. Spécialiste des mondes de la vigne et du vin, il est l’auteur de nombreux ouvrages, comme Les négociants en vins de Bourgogne. De la fin du XIXe siècle à nos jours (Editions Féret, 2011),  Le pinard des poilus (Presses Universitaires de Dijon, 2015), et « Le vin et la guerre. Comment les nazis ont fait main basse sur le vignoble français (Armand Colin, 2019).

Dés les premiers jours de l’avancée allemande en territoire français, en mai 1940, l’envahisseur organise un système de captation du vin français. En quelques mois, le IIIe Reich puise avec méthode dans les réserves accumulées par un demi-siècle de surproduction. La rapacité des dirigeants nazis est sans limite en ce domaine comme en d’autres ; les dignitaires du Reich, Goering en tête, l’ambassade allemande à Paris (Abetz) les officiers supérieurs mais également des fonctionnaires du parti nazi organisent ce qu’il faut bien appeler un pillage systématique, une « ruée vers l’or rouge »n conduite  par un « service des vins français» et une cohorte de Weinfûrher. Ce pillage ne peut se faire que grâce à la complicité intéressée d’acteurs du monde viticole français, propriétaires, négociants, notabilités tels « Monseigneur » Mayol de Lupé ou Marie Charles Jean Melchior de Polignac, le tout Paris de la collaboration et quelques trafiquants interlopes.

Plusieurs dizaines de millions d’hectolitres, tel fut le butin prélevé pendant quatre ans au profit du parti hitlérien, de ses dirigeants, de l’armée allemande. Le livre de Christophe Lucand met l’accent sur un aspect de l’occupation rarement abordé, selon l’auteur encore en grande partie tabou, un « drame irréparable qui sauva la vigne et le vin français de la dévastation au prix fort du déshonneur ».

9 Mars Conférence de Mme ALYA AGLAN « Résister par l’humour »

 SAMEDI 9 MARS 2024

CENTRE CULTUREL DE VICHY

Salle Caillois

14 heures 45

Madame Alya AGLAN est professeure d’histoire contemporaine à l’Université Paris1 Sorbonne, où elle dirige le centre Pierre Renouvin. Spécialiste de l’histoire de la France des années quarante, elle a publié de nombreux ouvrages sur la Résistance, notamment une étude sur le mouvement Libération Nord, La Résistance sacrifiée, Le mouvement Libération Nord (Flammarion 1999), puis un essai sur la notion même de Résistance, Le Temps de la Résistance (Éditions Actes Sud 2008)  et participé à un ouvrage à propos de Jean Cavaillès, Jean Cavaillès résistant ou la pensée en actes (en collaboration avec Jean-Pierre Azéma, Flammarion, 2002). Plus récemment, elle a publié un ouvrage de synthèse intitulé La France à l’envers. La guerre de Vichy 1939-1945 (Folio Gallimard, 2015).

La conférence du 9 mars portera sur le rire en résistance, à partir de son ouvrage Le rire ou la vie ; Anthologie de l’humour résistant, 1940-1945  (Folio Gallimard 2023). Elle y montre comment l’humour fut une arme pour ceux qui luttaient contre l’occupant et ses complices. A la fois une façon de se rassurer en préservant un espace de liberté, mais aussi un moyen de dénonciation des mensonges de la propagande et des reniements de dirigeants engagés dans une politique de collaborations. La dérision, le pastiche, le détournement de chansons, de slogans, la caricature deviennent des armes et l’une de formes de la lutte, moins dérisoires que l’on pourrait le croire.

CONFÉRENCE DE MME ALYA AGLAN « RÉSISTER PAR L’HUMOUR »

SAMEDI  9 MARS 2024

14 heures 45 Centre culturel de Vichy

Salle Caillois

Madame Alya AGLAN est professeure d’histoire contemporaine à l’Université Paris1 Sorbonne, où elle dirige le centre Pierre Renouvin. Spécialiste de l’histoire de la France des années quarante, elle a publié de nombreux ouvrages sur la Résistance, notamment une étude sur le mouvement Libération Nord, La Résistance sacrifiée, Le mouvement Libération Nord (Flammarion 1999), puis un essai sur la notion même de Résistance, Le Temps de la Résistance (Editions Actes Sud 2008)  et participé à un ouvrage à propos de Jean Cavaillès, Jean Cavaillès résistant ou la pensée en actes (en collaboration avec Jean-Pierre Azéma, Flammarion, 2002). Plus récemment, elle a publié un ouvrage de synthèse intitulé La France à l’envers. La guerre de Vichy 1939-1945 (Folio Gallimard, 2015, deux volumes).

La conférence du 9 mars portera sur le rire en résistance, à partir de son ouvrage Le rire ou la vie ; Anthologie de l’humour résistant, 1940-1945 (Folio Gallimard 2023). Elle y montre comment l’humour fut une arme pour ceux qui luttaient contre l’occupant et ses complices. A la fois une façon de se rassurer en préservant un espace de liberté, mais aussi un moyen de dénonciation des mensonges de la propagande et des reniements de dirigeants engagés dans une politique de collaboration. La dérision, le pastiche, le détournement de chansons, de slogans, la caricature deviennent des armes et l’une de formes de la lutte, moins dérisoires que l’on pourrait le croire.

CONFÉRENCE DE PHILIPPE COLLIN 3 FÉVRIER 2024

Samedi 3 février 2024

14 heures 45

Centre Culturel de Vichy

Philippe COLLIN, producteur à France Inter;

Léon Blum, le courage et la fidélité.

Philippe COLLIN est l’auteur d’un podcast  à propos de Léon Blum (consultable en ligne) et d’un livre « ‘ Léon Blum, une vie héroïque » publié en 2023 aux éditions  Armand Colin, en association avec France Inter. Il a précédemment réalisé un podcast sur Pétain et vient de produire une série à propos des Résistantes, autour de cinq personnalités Lucie Aubrac,Geneviève de Gaulle,  Mila RacineSimonne Mathieu et Renée Davelly

CONFÉRENCE DE Philippe COLLIN  » Léon Blum, le courage et la fidélité »

Samedi 3 février 2024

14 heures 45

Centre Culturel de Vichy

Philippe COLLIN, producteur à France Inter;

Léon Blum, le courage et la fidélité.

Philippe COLLIN est l’auteur d’un podcast  à propos de Léon Blum (consultable en ligne) et d’un livre « ‘ Léon Blum, une vie héroïque » publié en 2023 aux éditions  Armand Colin, en association avec France Inter. Il vient de produire un podcast à propos de cinq résistantes: Lucie Aubrac, Geneviève de Gaulle, Mila Racine, Simmone Mathieu, René Davelly.

 

14 octobre 2023 Anne Sophie ANGLARET « La Légion française des Combattants; une organisation de masse au service de Pétain

SAMEDI 14 OCTOBRE 2023

14 heures 30

SALLE DES FÊTES DE VICHY

Anne-Sophie ANGLARET a publié en 2022 un ouvrage intitulé « A service de Pétain ? La Légion Française des Combattants » (CNRS éditions), à partir d’une thèse de doctorat soutenue précédemment.

Dans cet ouvrage, elle traite de ce qui fut sans aucun doute la principale organisation de masse en France au cours de la première moitié du 20e siècle. Si le sujet avait déjà été traité par Jean-Paul Cointet (La Légion française des combattants. vers le parti unique, Paris, 1911), Anne- Sophie Anglaret reprend le questionnement et y apporte des réponses neuves.

La Légion française des combattants fut créée par une décision de Pétain le 28 août 1940, avec pour objectif de rassembler dans une seule organisation tous les anciens combattants de 1914-1918, mais également de 1940, afin d’en faire « les yeux et les oreilles du Maréchal », dans toutes les communes de France et de l’Empire. Soit au total, environ un million et demi de personnes auxquelles viendront s’ajouter ensuite des volontaires de la Légion.

Les organisations d’anciens combattants existant en 1940 (UNC ; UF)  sont donc dissoutes et regroupées en un seul organisme. Le processus d’unification est lent et complexe, mais aboutit à un organisme structuré disposant de sections dans toutes les villes et villages, et organisé autour de la personne de Pétain. Plus ou moins actives, plus dans les villes qu’à la campagne, ces sections relaient les revendications des anciens combattants, participent aux rituels du régime (cérémonies aux monuments aux morts, lever des couleurs, fêtes annuelles de la Légion, œuvres de charité), mais cherchent à accéder à un rôle politique, de surveillance des municipalités, voire de noyautage de celles-ci. En effet, l’analyse sociologique conduite par Anne-Sophie Anglaret, puis l’étude lexicographique des textes produits par  la Légion, conduisent à fortement réévaluer la dimension politique de cet organisme, qui par bien des aspects, se situe dans la continuité avec certaines organisations de l’avant-guerre, et notamment l’Union Nationale des Combattants, mais également du Parti Social Français, très marqués à droite, voire très critiques à l’égard de la politique d’une façon générale et de la République plus particulièrement. L’étude d’Anne-Sophie Anglaret conduit donc à fortement repolitiser l’histoire de la Légion des Combattants et à confirmer que si la Légion ne fut pas un embryon de parti unique qui ferait classer le régime de Pétain dans la catégorie des systèmes fascistes, elle fut indubitablement une force marquée par des présupposés antidémocratiques et un des instruments de la Révolution nationale.

D’autant qu’à partir de 1942, c’est à partir de certaines sections de la Légion que furent mis en place d’ abord le SOL, puis la Milice créée en janvier 1943 à Vichy. Si cette excroissance de la Légion ne concerna qu’une partie des adhérents, elle n’en témoigne pas moins d’un terreau propice localement à une dérive vers le collaborationnisme.

Cependant, elle put parfois être également, le point de départ d’engagements résistants, certes minoritaires, de la part de légionnaires conservateurs, voire réactionnaires en matière politique, mais anti allemands et pour certains refusant la collaboration devenue soumission après novembre 1942.

Une telle organisation qui témoigne à la fois de la nature d’un premier Vichy, de ses échecs, mais également des ambiguïtés qui conduisirent à des itinéraires d’une grande diversité méritait bien à la fois une étude aussi profonde et une conférence qui ne le sera pas moins, dans une ville qui en fut le siège, malgré elle.