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Septembre-Octobre 1944: La cour martiale de Vichy; une première épuration

Les cours martiales de l’automne 1944 n’occupent qu’une place restreinte dans la littérature historique relative à l’épuration. A notre connaissance, aucune étude d’ensemble ne leur a été consacrée. Dans les ouvrages généraux traitant de l’épuration, leur cas est abordé en quelques lignes ou, au mieux, quelques paragraphes

Septembre-novembre 1944 La Cour martiale de Vichy

22 Avril 2023 visioconférence: La SHOAH EN GRÈCE; Histoire et mémoire

VISIO-CONFÉRENCE

JUSQU’AU DERNIER. LA SHOAH EN GRÈCE. HISTOIRE ET MÉMOIRE.

ODETTE VARON-VASSARD

SAMEDI 22 AVRIL 2023

15 heures

SPORTING  BELLERIVE-SUR-ALLIER

Inscription obligatoire: 06 85 81 23 18

Pour ceux qui le souhaitent, la conférence sera suivie d’un apéritif grec (15 euros à régler sur place).

2023 marque la commémoration du départ des premiers convois des Juifs de Salonique et le début de la destruction de la communauté juive de Grèce.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Grèce, occupée à partir de 1941, a connu trois zones d’occupation : italienne, bulgare et allemande. Le déroulement et les modalité  des persécutions et des déportations sont par conséquent variables en fonction de la puissance occupante En mars 1943, les rafles et les déportations depuis la zone d’occupation bulgare vers Treblinka, d’une part, et depuis  Salonique, sous occupation allemande, vers Auschwitz-Birkenau d’autre part, débutent en mars 1943; tandis qu’elles seront mises en œuvre un an plus tard  pour le reste de la Grèce, notamment à Vólos, Athènes et Ioánnina. Au total, l’extermination des Juifs de Grèce a touché 83 % des membres des communautés juives d’avant-guerre. Certaines d’entre elles, comme celle de Salonique ont été presque entièrement   détruites.

Madame Odette Varon-Vassard dirige au Musée Juif de Grèce un séminaire sur le génocide des Juifs d’Europe. Elle enseigne également aux séminaires co-organisés par le Musée Juif et le Ministère de l’Éducation Nationale pour la formation des professeurs du secondaire à l’enseignement de la Shoah. Universitaire pendant 16 ans, elle a été professeur d’Histoire grecque moderne à l’Université Grecque Ouverte de 2001 à 2017. Elle a publié un ouvrage intitulé  Des Sépharades aux Juifs grecs ; Histoire, mémoire, identité aux Editions Le Manuscrit, Paris, 2019.

EXPOSITION: LE CONSEIL NATIONAL DE LA RÉSISTANCE

A l’occasion du 80e anniversaire de la création du Conseil National de la Résistance, le 27 mai 1943, le CIERV propose un exposition  réalisée et prêtée par la Fondation de la Résistance. Cette exposition sera visible du samedi 27 mai après-midi au samedi 17 juin à la Médiathèque Valery Larbaud à Vichy. L’entrée est gratuite.

L’exposition peut intéresser tous les publics, mais en particulier les scolaires. Si des enseignants souhaitent y conduire leur classe, la visite peut être accompagnée par un membre du CIERV, sur demande transmise à ciervichy@orange.fr

CONFÉRENCE D’ODETTE VARON-VASSARD: « Jusqu’au dernier ». La Shoah en Grèce; Histoire et Mémoire

La visio-conférence aura lieu samedi 22 avril au Sporting à Bellerive-sur-Allier à 15 heures

INSCRIPTION OBLIGATOIRE avec le bulletin ci-dessous

BULLETIN D’INSCRIPTION

A LA CONFÉRENCE DE MADAME VARON-VASSARD

« Jusqu’au dernier ». La Shoah en Grèce. Histoire et Mémoire

22 avril 2023

Madame/ Monsieur…………………………………………………………………………….

☐   Adhérent au CIERV

☐    Non adhérent au CIERV

☐  Assistera à la visio-conférence présentée par Madame Varon-Vassard samedi 22 avril à 15 heures au Sporting à Bellerive-sur-Allier (entrée gratuite pour les adhérents du CIERV ; 5 euros pour les non-adhérents).

☐  Participera à l’apéritif grec qui suivra la conférence et s’engage à verser le 22 avril la somme de 15 euros.

 

Bulletin à retourner avant le samedi 8 avril, date impérative, à michel.promerat@orange.fr ou à CIERV, Aletti Palace, 3 place Joseph Aletti 03200 Vichy

1er avril 2023  » Réseaux de Résistance et agents secrets en France Occupée- 1940-1944″

La conférence se déroulera au Centre culturel de Vichy le 1er avril à 14 heures 30.

Guillaume Pollack est un jeune historien qui vient de soutenir, en 2020, sous la direction d’Alya Aglan, une thèse de doctorat,  A travers les frontières, la résistance des réseaux 1940-1945, dont il a tiré un livre paru l’an dernier aux éditions Tallandier, en association avec le ministère des Armées : L’armée du silence. Histoire des réseaux de résistance en France. Le livre a été honoré d’un prix spécial par la Fondation de la Résistance.

Depuis quelques décennies, il est convenu, chez les historiens, de distinguer deux catégories d’organisations résistantes, même si cette distinction doit être nuancée. D’une part les mouvements à vocation politique, dont les plus connus sont Combat, Franc-Tireur, Libération Nord, Libération Sud, Défense de la France, l’Organisation Civile et Militaire (OCM). Cherchant un recrutement le plus large possible, ils entreprennent une action de propagande par les tracts, les journaux. Leur fonctionnement est assez bien connu, d’abord par les mémoires publiées par leurs dirigeants (entre autres, Claude Bourdet, L’aventure incertaine, Paris, Stock, 1975, Henry Frenay, La nuit finira, Paris Robert Laffont, 1973, Emmanuel D’Astier de la Vigerie, Sept fois sept jours, Paris, Gallimard, 1961), mais aussi par les travaux d’historiens (Laurent Douzou pour Libération Sud, Olivier Wieviorka pour Défense de la France, Alya Aglan pour Libération Nord).

D’autre part les réseaux qui sont en charge du renseignement, du sauvetage et de l’évasion, ou de la mise en place d’actions, de sabotage par exemple. Limités en effectifs pour des raisons de sécurité, souvent cloisonnés, ils sont le fait au départ d’individus isolés qui s’organisent de façon informelle, souvent très risquée, puis qui se lient à une centrale qui les organise et à un service situé à l’étranger, qu’il s’agisse des services anglais, MI6-, MI9, SOE, ou américains, l’OSS, ou de ceux de la France Libre (BCRA). D’emblée, ces réseaux sont donc transnationaux et transfrontaliers,  composés de personnes venues de pays divers, français, certes, mais également belges, luxembourgeois, anglais. Souvent organisée par des proches, par des familles, avec une activité forte des femmes, cette résistance de réseau montre que la Résistance fut un fait social dépassant largement  les cadres bien léchés des organigrammes présentés après-guerre. Cette résistance par capillarité fut donc un vaste halo, organisé autour de quelques pôles, mais mettant en activité des acteurs nombreux, restés souvent anonymes, mal reconnus, mais dont le rôle fut décisif, qu’il s’agisse d’agents de renseignement ou des helpers qui sauvent des aviateurs tombés sur le sol français et des personnes menacées auxquelles ils font passer les frontières. Après 1945, 264 réseaux seront officiellement reconnus : Pat O’Leary, Comète, Bourgogne pour le sauvetage, Confrérie Notre-Dame, Marco Polo pour le renseignement parmi bien d’autres. Certains de ces réseaux furent très actifs à Vichy même : Alliance, dont les prodromes ont été posés dans la ville, mais aussi Hi-Hi que Suzanne Bertillon anima à Vichy entre 1941 et 1944.

Or, sur cette forme de résistance, ont été publiés jusqu’à ce jour de nombreux livres rédigés par des acteurs de ces réseaux, avec tous les risques de réinterprétation liée à la mémoire ; l’on pense aux multiples récits de Rémy sur l’histoire du réseau Confrérie Notre-Dame, au livre de Marie-Madeleine Fourcade, L’arche de Noé (Paris, Fayard 1968). Mais peu de livres d’historiens. C’est dire que celui de Guillaume Pollack comble un vide et nous nous réjouissons de l’entendre pour évoquer cette dimension essentielle de la Résistance.

1er AVRIL 2023: CONFERENCE DE GUILLAUME POLLACK: « Réseaux de Résistance en France occupée »

14 heures 30 Centre Culturel de Vichy

Guillaume Pollack est un jeune historien qui vient de soutenir, en 2020, sous la direction d’Alya Aglan, une thèse de doctorat,  A travers les frontières, la résistance des réseaux 1940-1945, dont il a tiré un livre paru l’an dernier aux éditions Tallandier, en association avec le ministère des Armées : L’armée du silence. Histoire des réseaux de résistance en France. Le livre a été honoré d’un prix spécial par la Fondation de la Résistance.

Depuis quelques décennies, il est convenu, chez les historiens, de distinguer deux catégories d’organisations résistantes, même si cette distinction doit être nuancée. D’une part les mouvements à vocation politique, dont les plus connus sont Combat, Franc-Tireur, Libération Nord, Libération Sud, Défense de la France, l’Organisation Civile et Militaire (OCM). Cherchant un recrutement le plus large possible, ils entreprennent une action de propagande par les tracts, les journaux. Leur fonctionnement est assez bien connu, d’abord par les mémoires publiées par leurs dirigeants (entre autres, Claude Bourdet, L’aventure incertaine, Paris, Stock, 1975, Henry Frenay, La nuit finira, Paris Robert Laffont, 1973, Emmanuel D’Astier de la Vigerie, Sept fois sept jours, Paris, Gallimard, 1961), mais aussi par les travaux d’historiens (Laurent Douzou pour Libération Sud, Olivier Wieviorka pour Défense de la France, Alya Aglan pour Libération Nord).

D’autre part les réseaux qui sont en charge du renseignement, du sauvetage et de l’évasion, ou de la mise en place d’actions, de sabotage par exemple. Limités en effectifs pour des raisons de sécurité, souvent cloisonnés, ils sont le fait au départ d’individus isolés qui s’organisent de façon informelle, souvent très risquée, puis qui se lient à une centrale qui les organise et à un service situé à l’étranger, qu’il s’agisse des services anglais, MI6-, MI9, SOE, ou américains, l’OSS, ou de ceux de la France Libre (BCRA). D’emblée, ces réseaux sont donc transnationaux et transfrontaliers,  composés de personnes venues de pays divers, français, certes, mais également belges, luxembourgeois, anglais. Souvent organisée par des proches, par des familles, avec une activité forte des femmes, cette résistance de réseau montre que la Résistance fut un fait social dépassant largement  les cadres bien léchés des organigrammes présentés après-guerre. Cette résistance par capillarité fut donc un vaste halo, organisé autour de quelques pôles, mais mettant en activité des acteurs nombreux, restés souvent anonymes, mal reconnus, mais dont le rôle fut décisif, qu’il s’agisse d’agents de renseignement ou des helpers qui sauvent des aviateurs tombés sur le sol français et des personnes menacées auxquelles ils font passer les frontières. Après 1945, 264 réseaux seront officiellement reconnus : Pat O’Leary, Comète, Bourgogne pour le sauvetage, Confrérie Notre-Dame, Marco Polo pour le renseignement parmi bien d’autres. Certains de ces réseaux furent très actifs à Vichy même : Alliance, dont les prodromes ont été posés dans la ville, mais aussi Hi-Hi que Suzanne Bertillon anima à Vichy entre 1941 et 1944.

Or, sur cette forme de résistance, ont été publiés jusqu’à ce jour de nombreux livres rédigés par des acteurs de ces réseaux, avec tous les risques de réinterprétation liée à la mémoire ; l’on pense aux multiples récits de Rémy sur l’histoire du réseau Confrérie Notre-Dame, au livre de Marie-Madeleine Fourcade, L’arche de Noé (Paris, Fayard 1968). Mais peu de livres d’historiens. C’est dire que celui de Guillaume Pollack comble un vide et nous nous réjouissons de l’entendre pour évoquer cette dimension essentielle de la Résistance.

25 Février 2023 Conférence Marc-Olivier BARUCH: ÊTRE PRÉFET EN FRANCE ENTRE 1940 ET 1944

Marc-Olivier Baruch, qui a enseigné à l’EHESS, est l’auteur de nombreux ouvrages et articles relatifs à la France des années quarante. Parmi les plus importants:

Servir l’État; L’administration en France 1940-1944, Fayard, 1997

Vichy et les préfets. le corps préfectoral pendant la Seconde Guerre mondiale (Direction), La Découverte, 2020

Le régime de Vichy, Tallandier, Texto, 2017

Une poignée de misérables. L’épuration de la société française après la Seconde Guerre Mondiale, Fayard, 2013,

Serviteurs de l’État. une histoire politique de l’administration française (en collaboration avec Vincent Duclert), La découverte, 2000.