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13 AVRIL 2024 CONFÉRENCE DE Christophe LUCAND « Le vin des nazis ». Comment les caves françaises ont été pillées durant l’Occupation

Christophe LUCAND est agrégé et docteur en histoire. Il est chargé de cours à Sciences po Paris et chercheur associé à la chaire Unesco « Cultures et traditions du vin » de l’Université de Bourgogne. Spécialiste des mondes de la vigne et du vin, il est l’auteur de nombreux ouvrages, comme Les négociants en vins de Bourgogne. De la fin du XIXe siècle à nos jours (Editions Féret, 2011), Le pinard des poilus (Presses Universitaires de Dijon, 2015), et « Le vin et la guerre. Comment les nazis ont fait main basse sur le vignoble français (Armand Colin, 2019).

Dés les premiers jours de l’avancée allemande en territoire français, en mai 1940, l’envahisseur organise un système de captation du vin français. En quelques mois, le IIIe Reich puise avec méthode dans les réserves accumulées par un demi-siècle de surproduction. La rapacité des dirigeants nazis est sans limite en ce domaine comme en d’autres ; les dignitaires du Reich, Goering en tête, l’ambassade allemande à Paris (Abetz) les officiers supérieurs mais également des fonctionnaires du parti nazi organisent ce qu’il faut bien appeler un pillage systématique, une « ruée vers l’or rouge »conduite  par un « service des vins français» et une cohorte de Weinfûrher. Ce pillage ne peut se faire que grâce à la complicité intéressée d’acteurs du monde viticole français, propriétaires, négociants, notabilités tels « Monseigneur » Mayol de Lupé ou Marie Charles Jean Melchior de Polignac, le tout Paris de la collaboration et quelques trafiquants interlopes.

Plusieurs dizaines de millions d’hectolitres, tel fut le butin prélevé pendant quatre ans au profit du parti hitlérien, de ses dirigeants, de l’armée allemande. Le livre de Christophe Lucand met l’accent sur un aspect de l’occupation rarement abordé, selon l’auteur encore en grande partie tabou, un « drame irréparable qui sauva la vigne et le vin français de la dévastation au prix fort du déshonneur ».

CONFERENCE DE Christophe LUCAND « Le vin des nazis ». Comment les caves françaises ont été pillées durant l’Occupation

SAMEDI 13 AVRIL 2024

14 heures 45

CENTRE CULTUREL DE VICHY

Conférence de Christophe LUCAND

« LE VIN DES NAZIS »

Comment les caves françaises ont été pillées durant l’Occupation

Christophe LUCAND est agrégé et docteur en histoire. Il est chargé de cours à Sciences po Paris et chercheur associé à la chaire Unesco « Cultures et traditions du vin » de l’Université de Bourgogne. Spécialiste des mondes de la vigne et du vin, il est l’auteur de nombreux ouvrages, comme Les négociants en vins de Bourgogne. De la fin du XIXe siècle à nos jours (Editions Féret, 2011),  Le pinard des poilus (Presses Universitaires de Dijon, 2015), et « Le vin et la guerre. Comment les nazis ont fait main basse sur le vignoble français (Armand Colin, 2019).

Dés les premiers jours de l’avancée allemande en territoire français, en mai 1940, l’envahisseur organise un système de captation du vin français. En quelques mois, le IIIe Reich puise avec méthode dans les réserves accumulées par un demi-siècle de surproduction. La rapacité des dirigeants nazis est sans limite en ce domaine comme en d’autres ; les dignitaires du Reich, Goering en tête, l’ambassade allemande à Paris (Abetz) les officiers supérieurs mais également des fonctionnaires du parti nazi organisent ce qu’il faut bien appeler un pillage systématique, une « ruée vers l’or rouge »n conduite  par un « service des vins français» et une cohorte de Weinfûrher. Ce pillage ne peut se faire que grâce à la complicité intéressée d’acteurs du monde viticole français, propriétaires, négociants, notabilités tels « Monseigneur » Mayol de Lupé ou Marie Charles Jean Melchior de Polignac, le tout Paris de la collaboration et quelques trafiquants interlopes.

Plusieurs dizaines de millions d’hectolitres, tel fut le butin prélevé pendant quatre ans au profit du parti hitlérien, de ses dirigeants, de l’armée allemande. Le livre de Christophe Lucand met l’accent sur un aspect de l’occupation rarement abordé, selon l’auteur encore en grande partie tabou, un « drame irréparable qui sauva la vigne et le vin français de la dévastation au prix fort du déshonneur ».

9 Mars Conférence de Mme ALYA AGLAN « Résister par l’humour »

 SAMEDI 9 MARS 2024

CENTRE CULTUREL DE VICHY

Salle Caillois

14 heures 45

Madame Alya AGLAN est professeure d’histoire contemporaine à l’Université Paris1 Sorbonne, où elle dirige le centre Pierre Renouvin. Spécialiste de l’histoire de la France des années quarante, elle a publié de nombreux ouvrages sur la Résistance, notamment une étude sur le mouvement Libération Nord, La Résistance sacrifiée, Le mouvement Libération Nord (Flammarion 1999), puis un essai sur la notion même de Résistance, Le Temps de la Résistance (Éditions Actes Sud 2008)  et participé à un ouvrage à propos de Jean Cavaillès, Jean Cavaillès résistant ou la pensée en actes (en collaboration avec Jean-Pierre Azéma, Flammarion, 2002). Plus récemment, elle a publié un ouvrage de synthèse intitulé La France à l’envers. La guerre de Vichy 1939-1945 (Folio Gallimard, 2015).

La conférence du 9 mars portera sur le rire en résistance, à partir de son ouvrage Le rire ou la vie ; Anthologie de l’humour résistant, 1940-1945  (Folio Gallimard 2023). Elle y montre comment l’humour fut une arme pour ceux qui luttaient contre l’occupant et ses complices. A la fois une façon de se rassurer en préservant un espace de liberté, mais aussi un moyen de dénonciation des mensonges de la propagande et des reniements de dirigeants engagés dans une politique de collaborations. La dérision, le pastiche, le détournement de chansons, de slogans, la caricature deviennent des armes et l’une de formes de la lutte, moins dérisoires que l’on pourrait le croire.

CONFÉRENCE DE MME ALYA AGLAN « RÉSISTER PAR L’HUMOUR »

SAMEDI  9 MARS 2024

14 heures 45 Centre culturel de Vichy

Salle Caillois

Madame Alya AGLAN est professeure d’histoire contemporaine à l’Université Paris1 Sorbonne, où elle dirige le centre Pierre Renouvin. Spécialiste de l’histoire de la France des années quarante, elle a publié de nombreux ouvrages sur la Résistance, notamment une étude sur le mouvement Libération Nord, La Résistance sacrifiée, Le mouvement Libération Nord (Flammarion 1999), puis un essai sur la notion même de Résistance, Le Temps de la Résistance (Editions Actes Sud 2008)  et participé à un ouvrage à propos de Jean Cavaillès, Jean Cavaillès résistant ou la pensée en actes (en collaboration avec Jean-Pierre Azéma, Flammarion, 2002). Plus récemment, elle a publié un ouvrage de synthèse intitulé La France à l’envers. La guerre de Vichy 1939-1945 (Folio Gallimard, 2015, deux volumes).

La conférence du 9 mars portera sur le rire en résistance, à partir de son ouvrage Le rire ou la vie ; Anthologie de l’humour résistant, 1940-1945 (Folio Gallimard 2023). Elle y montre comment l’humour fut une arme pour ceux qui luttaient contre l’occupant et ses complices. A la fois une façon de se rassurer en préservant un espace de liberté, mais aussi un moyen de dénonciation des mensonges de la propagande et des reniements de dirigeants engagés dans une politique de collaboration. La dérision, le pastiche, le détournement de chansons, de slogans, la caricature deviennent des armes et l’une de formes de la lutte, moins dérisoires que l’on pourrait le croire.

CONFÉRENCE DE PHILIPPE COLLIN 3 FÉVRIER 2024

Samedi 3 février 2024

14 heures 45

Centre Culturel de Vichy

Philippe COLLIN, producteur à France Inter;

Léon Blum, le courage et la fidélité.

Philippe COLLIN est l’auteur d’un podcast  à propos de Léon Blum (consultable en ligne) et d’un livre « ‘ Léon Blum, une vie héroïque » publié en 2023 aux éditions  Armand Colin, en association avec France Inter. Il a précédemment réalisé un podcast sur Pétain et vient de produire une série à propos des Résistantes, autour de cinq personnalités Lucie Aubrac,Geneviève de Gaulle,  Mila RacineSimonne Mathieu et Renée Davelly

CONFÉRENCE DE Philippe COLLIN  » Léon Blum, le courage et la fidélité »

Samedi 3 février 2024

14 heures 45

Centre Culturel de Vichy

Philippe COLLIN, producteur à France Inter;

Léon Blum, le courage et la fidélité.

Philippe COLLIN est l’auteur d’un podcast  à propos de Léon Blum (consultable en ligne) et d’un livre « ‘ Léon Blum, une vie héroïque » publié en 2023 aux éditions  Armand Colin, en association avec France Inter. Il vient de produire un podcast à propos de cinq résistantes: Lucie Aubrac, Geneviève de Gaulle, Mila Racine, Simmone Mathieu, René Davelly.

 

14 octobre 2023 Anne Sophie ANGLARET « La Légion française des Combattants; une organisation de masse au service de Pétain

SAMEDI 14 OCTOBRE 2023

14 heures 30

SALLE DES FÊTES DE VICHY

Anne-Sophie ANGLARET a publié en 2022 un ouvrage intitulé « A service de Pétain ? La Légion Française des Combattants » (CNRS éditions), à partir d’une thèse de doctorat soutenue précédemment.

Dans cet ouvrage, elle traite de ce qui fut sans aucun doute la principale organisation de masse en France au cours de la première moitié du 20e siècle. Si le sujet avait déjà été traité par Jean-Paul Cointet (La Légion française des combattants. vers le parti unique, Paris, 1911), Anne- Sophie Anglaret reprend le questionnement et y apporte des réponses neuves.

La Légion française des combattants fut créée par une décision de Pétain le 28 août 1940, avec pour objectif de rassembler dans une seule organisation tous les anciens combattants de 1914-1918, mais également de 1940, afin d’en faire « les yeux et les oreilles du Maréchal », dans toutes les communes de France et de l’Empire. Soit au total, environ un million et demi de personnes auxquelles viendront s’ajouter ensuite des volontaires de la Légion.

Les organisations d’anciens combattants existant en 1940 (UNC ; UF)  sont donc dissoutes et regroupées en un seul organisme. Le processus d’unification est lent et complexe, mais aboutit à un organisme structuré disposant de sections dans toutes les villes et villages, et organisé autour de la personne de Pétain. Plus ou moins actives, plus dans les villes qu’à la campagne, ces sections relaient les revendications des anciens combattants, participent aux rituels du régime (cérémonies aux monuments aux morts, lever des couleurs, fêtes annuelles de la Légion, œuvres de charité), mais cherchent à accéder à un rôle politique, de surveillance des municipalités, voire de noyautage de celles-ci. En effet, l’analyse sociologique conduite par Anne-Sophie Anglaret, puis l’étude lexicographique des textes produits par  la Légion, conduisent à fortement réévaluer la dimension politique de cet organisme, qui par bien des aspects, se situe dans la continuité avec certaines organisations de l’avant-guerre, et notamment l’Union Nationale des Combattants, mais également du Parti Social Français, très marqués à droite, voire très critiques à l’égard de la politique d’une façon générale et de la République plus particulièrement. L’étude d’Anne-Sophie Anglaret conduit donc à fortement repolitiser l’histoire de la Légion des Combattants et à confirmer que si la Légion ne fut pas un embryon de parti unique qui ferait classer le régime de Pétain dans la catégorie des systèmes fascistes, elle fut indubitablement une force marquée par des présupposés antidémocratiques et un des instruments de la Révolution nationale.

D’autant qu’à partir de 1942, c’est à partir de certaines sections de la Légion que furent mis en place d’ abord le SOL, puis la Milice créée en janvier 1943 à Vichy. Si cette excroissance de la Légion ne concerna qu’une partie des adhérents, elle n’en témoigne pas moins d’un terreau propice localement à une dérive vers le collaborationnisme.

Cependant, elle put parfois être également, le point de départ d’engagements résistants, certes minoritaires, de la part de légionnaires conservateurs, voire réactionnaires en matière politique, mais anti allemands et pour certains refusant la collaboration devenue soumission après novembre 1942.

Une telle organisation qui témoigne à la fois de la nature d’un premier Vichy, de ses échecs, mais également des ambiguïtés qui conduisirent à des itinéraires d’une grande diversité méritait bien à la fois une étude aussi profonde et une conférence qui ne le sera pas moins, dans une ville qui en fut le siège, malgré elle.

 

 

23 SEPTEMBRE 2023: CONFÉRENCE MICHEL PROMERAT LA PHOTOGRAPHIE A VICHY ENTRE 1940 et 1945

Samedi 23 septembre 2023

14 heures 30

Centre Culturel de Vichy

Les Fonds patrimoniaux de Vichy possèdent un fonds d’environ 1200 photographies, qui documentent la période du gouvernement dit de l’État Français entre 1940 et 1944, mais également les années 1944 -1946, la libération de la ville et les mois qui ont suivi.

À l’heure de la mise en ligne d’une partie de ces photographies sur ReSources – bibliothèque du patrimoine numérisé de Vichy, la conférence vise à présenter ce fonds, ses diverses thématiques ; elle sera également l’occasion de rappeler ce que fut la politique des autorités de l’État Français, en matière de propagande photographique, ainsi que le rôle des autres acteurs, photographes et agences.

22 Avril 2023 visioconférence: La SHOAH EN GRÈCE; Histoire et mémoire

VISIO-CONFÉRENCE

JUSQU’AU DERNIER. LA SHOAH EN GRÈCE. HISTOIRE ET MÉMOIRE.

ODETTE VARON-VASSARD

SAMEDI 22 AVRIL 2023

15 heures

SPORTING  BELLERIVE-SUR-ALLIER

Inscription obligatoire: 06 85 81 23 18

Pour ceux qui le souhaitent, la conférence sera suivie d’un apéritif grec (15 euros à régler sur place).

2023 marque la commémoration du départ des premiers convois des Juifs de Salonique et le début de la destruction de la communauté juive de Grèce.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, la Grèce, occupée à partir de 1941, a connu trois zones d’occupation : italienne, bulgare et allemande. Le déroulement et les modalité  des persécutions et des déportations sont par conséquent variables en fonction de la puissance occupante En mars 1943, les rafles et les déportations depuis la zone d’occupation bulgare vers Treblinka, d’une part, et depuis  Salonique, sous occupation allemande, vers Auschwitz-Birkenau d’autre part, débutent en mars 1943; tandis qu’elles seront mises en œuvre un an plus tard  pour le reste de la Grèce, notamment à Vólos, Athènes et Ioánnina. Au total, l’extermination des Juifs de Grèce a touché 83 % des membres des communautés juives d’avant-guerre. Certaines d’entre elles, comme celle de Salonique ont été presque entièrement   détruites.

Madame Odette Varon-Vassard dirige au Musée Juif de Grèce un séminaire sur le génocide des Juifs d’Europe. Elle enseigne également aux séminaires co-organisés par le Musée Juif et le Ministère de l’Éducation Nationale pour la formation des professeurs du secondaire à l’enseignement de la Shoah. Universitaire pendant 16 ans, elle a été professeur d’Histoire grecque moderne à l’Université Grecque Ouverte de 2001 à 2017. Elle a publié un ouvrage intitulé  Des Sépharades aux Juifs grecs ; Histoire, mémoire, identité aux Editions Le Manuscrit, Paris, 2019.

1er avril 2023  » Réseaux de Résistance et agents secrets en France Occupée- 1940-1944″

La conférence se déroulera au Centre culturel de Vichy le 1er avril à 14 heures 30.

Guillaume Pollack est un jeune historien qui vient de soutenir, en 2020, sous la direction d’Alya Aglan, une thèse de doctorat,  A travers les frontières, la résistance des réseaux 1940-1945, dont il a tiré un livre paru l’an dernier aux éditions Tallandier, en association avec le ministère des Armées : L’armée du silence. Histoire des réseaux de résistance en France. Le livre a été honoré d’un prix spécial par la Fondation de la Résistance.

Depuis quelques décennies, il est convenu, chez les historiens, de distinguer deux catégories d’organisations résistantes, même si cette distinction doit être nuancée. D’une part les mouvements à vocation politique, dont les plus connus sont Combat, Franc-Tireur, Libération Nord, Libération Sud, Défense de la France, l’Organisation Civile et Militaire (OCM). Cherchant un recrutement le plus large possible, ils entreprennent une action de propagande par les tracts, les journaux. Leur fonctionnement est assez bien connu, d’abord par les mémoires publiées par leurs dirigeants (entre autres, Claude Bourdet, L’aventure incertaine, Paris, Stock, 1975, Henry Frenay, La nuit finira, Paris Robert Laffont, 1973, Emmanuel D’Astier de la Vigerie, Sept fois sept jours, Paris, Gallimard, 1961), mais aussi par les travaux d’historiens (Laurent Douzou pour Libération Sud, Olivier Wieviorka pour Défense de la France, Alya Aglan pour Libération Nord).

D’autre part les réseaux qui sont en charge du renseignement, du sauvetage et de l’évasion, ou de la mise en place d’actions, de sabotage par exemple. Limités en effectifs pour des raisons de sécurité, souvent cloisonnés, ils sont le fait au départ d’individus isolés qui s’organisent de façon informelle, souvent très risquée, puis qui se lient à une centrale qui les organise et à un service situé à l’étranger, qu’il s’agisse des services anglais, MI6-, MI9, SOE, ou américains, l’OSS, ou de ceux de la France Libre (BCRA). D’emblée, ces réseaux sont donc transnationaux et transfrontaliers,  composés de personnes venues de pays divers, français, certes, mais également belges, luxembourgeois, anglais. Souvent organisée par des proches, par des familles, avec une activité forte des femmes, cette résistance de réseau montre que la Résistance fut un fait social dépassant largement  les cadres bien léchés des organigrammes présentés après-guerre. Cette résistance par capillarité fut donc un vaste halo, organisé autour de quelques pôles, mais mettant en activité des acteurs nombreux, restés souvent anonymes, mal reconnus, mais dont le rôle fut décisif, qu’il s’agisse d’agents de renseignement ou des helpers qui sauvent des aviateurs tombés sur le sol français et des personnes menacées auxquelles ils font passer les frontières. Après 1945, 264 réseaux seront officiellement reconnus : Pat O’Leary, Comète, Bourgogne pour le sauvetage, Confrérie Notre-Dame, Marco Polo pour le renseignement parmi bien d’autres. Certains de ces réseaux furent très actifs à Vichy même : Alliance, dont les prodromes ont été posés dans la ville, mais aussi Hi-Hi que Suzanne Bertillon anima à Vichy entre 1941 et 1944.

Or, sur cette forme de résistance, ont été publiés jusqu’à ce jour de nombreux livres rédigés par des acteurs de ces réseaux, avec tous les risques de réinterprétation liée à la mémoire ; l’on pense aux multiples récits de Rémy sur l’histoire du réseau Confrérie Notre-Dame, au livre de Marie-Madeleine Fourcade, L’arche de Noé (Paris, Fayard 1968). Mais peu de livres d’historiens. C’est dire que celui de Guillaume Pollack comble un vide et nous nous réjouissons de l’entendre pour évoquer cette dimension essentielle de la Résistance.